La méditation
telle qu'enseignée par S.N. Goenka
Vipassana
dans la tradition de Sayagyi U Ba Khin
Glossaire des termes Pāli
Ācariya
enseignant, guide
Adhiṭṭhāna
ferme détermination. L'un des dix paramis
Akusala
préjudiciable, malsain. Contraire de kusala
Ānandā
béatitude, félicité
Ānāpāna
respiration. Anapana-sati : la conscience attentive de la respiration
Anattā
absence d'égo, de moi ; dénué d'essence, de substance. L'une des trois caractéristiques essentielles. Voir lakkhana
Aniccā
non-permanent, éphémère, changeant. L'une des trois caractéristiques essentielles. Voirlakkhana
Arahant/arahat
être libéré ; celui qui a triomphé de toutes ses impuretés mentales. Voir Bouddha
Ariya
être noble, saint. Celui qui a purifié son esprit au point de faire l'expérience de la vérité ultime (nibbana). Il y a quatre sortes d'ariya, depuis le sotapanna ("celui qui est entré dans le courant"), qui renaîtra au maximum sept fois, jusqu'à l'arahat, qui ne connaîtra plus de renaissance après sa vie présente
Ariya aṭṭhaṅgika magga
l'Octuple Noble Sentier. Voir magga
Ariya saccā
la Noble Vérité. Voir sacca
Aśubhā
impur, repoussant, laid. Contraire : subha, pur, beau
Assutava/assutavant
ignorant, quelqu'un qui n'a même jamais entendu parler de la vérité, à qui il manque même suta-maya pañña, et qui ne peut donc rien faire pour sa libération. Contraire: sutava
Avijjā
l'ignorance, l'illusion. Le premier maillon de la chaîne de production conditionnée (paticca samuppada). Avec raga et dosa, l'une des trois principales impuretés mentales. Ce sont les trois causes fondamentales de toutes les autres déviations mentales, et donc de la souffrance. Synonyme de moha
Ayatana
sphère, région, en particulier les six sphères de perception (salayatana), c'est-à-dire les cinq sens physiques et l'esprit, et leurs objets respectifs: l'œil (cakkhu) et les objets visuels (rupa) ; l'oreille (sota) et les sons (sadda) ; le nez (ghana) et les odeurs (gandha) ; la langue (jivha) et les goûts (rasa) ; le corps (kaya) et le contact (photthabba) ; l'esprit (mano) et les objets mentaux, c'est-à-dire les pensées de toutes sortes (dhamma). On les appelle aussi les six facultés. Voir indriya.
Bala
force, puissance. Les cinq forces mentales sont la foi (saddha), l'effort (viriya), la conscience (sati), la concentration (samadhi), la sagesse (pañña). Sous une forme moins développée, on les appelle les cinq facultés. Voir indriya
Bhanga
la dissolution. Une étape importante dans la pratique de Vipassana, l'expérience de la dissolution de l'apparente solidité du corps en vibrations subtiles qui apparaissent et disparaissent constamment
Bhava
(processus du) devenir. Bhava-cakka : la roue de la perpétuation de la vie. Voir cakka
Bhāvanā
développement spirituel, méditation. Se divise en deux parties : le développement de la tranquillité ( samatha-bhavana ) qui correspond à la concentration de l'esprit ( samadhi ), et le développement de la vision intérieure ( vipassana-bhavana ), qui correspond à la sagesse ( pañña ). Le développement de samatha conduit aux états de jhana , le développement de vipassana conduit à la libération. Voir jhana , samadhi , vipassana
Bhāvanā-mayā paññā
sagesse provenant de l'expérience directe, personnelle. Voir pañña
Bhavatu sabba maṅgalaṃ
"Que tous les êtres soient heureux". Expression traditionnelle par laquelle on manifeste sa bonne volonté envers autrui (littéralement : "Puisse-t-il y avoir toutes sortes de bonheur.")
Bhikkhu
moine (bouddhiste) ; méditant. Féminin bhikkhuni : nonne
Bodhi
l'illumination, l'éveil.
Bodhisatta
littéralement "être-illumination". Celui qui travaille à devenir un Bouddha. Utilisé pour désigner Siddhattha Gotama avant qu'il n'atteigne l'illumination totale. Sanskrit bodhisattva
Bojjhanga
facteur d'éveil, c'est-à-dire qualité qui aide à atteindre l'illumination. Ces facteurs sont au nombre de sept : la conscience (sati), la profonde investigation du Dhamma (Dhamma-vicaya), l'effort (viriya), la béatitude (piti), la tranquillité (passaddhi), la concentration (samadhi), l'équanimité (upekkha)
Brahma
habite les sphères célestes les plus élevées ; terme utilisé dans la religion indienne pour désigner l'être le plus élevé dans l'échelle des êtres, considéré traditionnellement comme étant un Dieu-Créateur tout-puissant, mais décrit par le Bouddha comme sujet, au même titre que tous les êtres, au vieillissement et à la mort
Brahma-vihara
la nature d'un brahma, d'où état d'esprit sublime ou divin, dans lequel sont présentes quatre qualités : l'amour désintéressé (metta), la compassion (karuna), la joie devant la bonne fortune des autres (mudita), l'équanimité face à tout ce qui échoit (upekkha) ; le développement systématique de ces quatre qualités par une pratique méditative
Brahmacariya
célibat ; une vie pure, sainte
Bramhana
littéralement, une personne pure. Utilisé traditionnellement pour désigner un membre de la caste des prêtres en Inde. Une telle personne s'en remet à un dieu (Brahma) pour se "sauver" ou se libérer ; c'est en cela qu'il diffère du samana. Le Bouddha décrit le véritable brahmana comme celui qui a purifié son esprit, c'est-à-dire un arahat
Buddha
être illuminé ; celui qui a découvert la voie de la libération, l'a pratiquée, et a par ses propres efforts atteint le but. Il ya deux sortes de Bouddha :
- pacekka-buddha, Bouddha "solitaire" ou "silencieux", qui n'est pas en mesure d'enseigner à d'autres la voie qu'il a découverte ;
- samma-sambuddha, Bouddha "accompli" ou "parfait", qui est en mesure d'enseigner à d'autres.<:li>
Cakka
roue. Bhava-cakka, la roue de la perpétuation de l'existence (c'est-à-dire processus de souffrance), équivalent au samsara. Dhamma-cakka, la roue du Dhamma (c'est-à-dire l'enseignement ou le processus de libération). Bhava-cakka correspond à la Chaîne de Production Conditionnée dans l'ordre habituel. Dhamma-cakka correspond à la chaîne dans l'ordre inverse, qui ne conduit pas à la multiplication, mais à l'élimination de la souffrance
Cintā-mayā-paññā
sagesse atteinte par analyse intellectuelle. Voir pañña
Citta
l'esprit. Cittanupassana , observation de l'esprit. Voir satipatthana
Dāna
charité, générosité, don. L'une des dix parami
Dhamma
phénomène ; objet mental ; nature ; loi naturelle ; loi de la libération, c'est-à-dire enseignement d'un être libéré. Dhammanupassana observation des contenus de l'esprit. Voir satipatthana. (Sanskrit dharma).
Dhatu
élément (voir maha-bhutani) ; condition naturelle, propriété
Dosa
l'aversion. Avec raga et moha, l'une des trois principales impuretés mentales
Dukkha
la souffrance, l'insatisfaction. L'une des trois caractéristiques fondamentales (voirlakkhana). La première Noble Vérité (voir sacca)
Gotama
nom de famille du Bouddha historique. (Sanskrit Gautama)
Hinayana
littéralement "petit véhicule". Terme utilisé pour désigner le Bouddhisme Theravada par les adeptes des autres écoles. Connotation péjorative
Indriya
faculté. Utilisé dans cet ouvrage pour faire référence aux six sphères de perception (voir ayatana) et aux cinq forces mentales (voir bala)
Jati
naissance, existence
Jhana
état mental d'absorption ou trance. Ces états sont au nombre de huit et peuvent être atteints par la pratique de samadhi, ou samatha-bhavana (voir bhavana). Leur poursuite apporte tranquillité et béatitude, mais n'élimine pas les impuretés mentales les plus profondes
Kalāpa/attha-kalāpa
la plus petite particule de matière, indivisible, composée de quatre éléments et de leurs caractéristiques. Voir maha-bhutani
Kalyana-mitta
littéralement "ami du bien-être d'autrui", d'où celui qui guide quelqu'un vers la libération, c'est-à-dire guide spirituel
Kamma
action, particulièrement une action que l'on accomplit qui aura un effet sur le futur. Voir sankhara. (Sanskrit karma)
Kaya
le corps. Kayanupassana, l'observation du corps. Voir satipatthana
Khandha
masse, groupe, agrégat. Un être humain se compose de cinq agrégats : la matière (rupa), la conscience (viññana), la perception (sañña), la sensation (vedana), la réaction (sankhara)
Kilesa
souillure mentale, négativité, impureté mentale. Anusaya kilesa, souillure latente, impureté à l'état potentiel dans l'inconscient
Kusala
sain, bénéfique. Contraire de akusala
Lakkhana
signe, marque distinctive, caractéristique. Les trois caractéristiques (ti-lakkhana) sont anicca, dukkha, anatta. Les deux premières sont communes à tous les phénomènes conditionnés. La troisième est commune à tous les phénomènes, conditionnés et inconditionnés
Lobha
le désir, l'avidité. Synonyme de raga
Loka
le macrocosme, c'est-à-dire univers, monde, plan d'existence. Le microcosme, c'est-à-dire la structure psycho-physique. Loka-dhamma, les vicissitudes de ce monde, les hauts et les bas que l'on doit rencontrer dans la vie, c'est-à-dire gain ou perte, victoire ou défaite, louange ou blâme, plaisir ou douleur
Magga
la voie.
Ariya atthangika magga, l'Octuple Noble Sentier menant à la libération de la souffrance. Il se divise en trois étapes ou disciplines :
sila, la moralité, la pureté des actions vocales et physiques :
- samma-vaca, la parole juste ;<:li>
- samma-kammanta, l'action juste ;
- samma-ajiva, le moyen d'existence juste ;
- samma-vayama, l'effort juste ;
- samma-sati, la conscience juste ;
- samma-samadhi, la concentration juste ;
- samma-sankappa, la pensée juste ;
- samma-ditthi, la compréhension juste ;
Maha-bhutani
les quatre éléments, qui composent toute matière :
- pathavi-dhatu : l'élément terre (pesanteur) ;
- apo-dhatu : l'élément eau (cohésion) ;
- tejo-dhatu : l'élément feu (température) ;
- vayo-dhatu : l'élément air (mouvement).
Mahayana
littéralement "grand véhicule". Le type de Bouddhisme qui s'est développé en Inde quelques siècles après le Bouddha et s'est étendu par le nord au Tibet, Chine, Viet Nam, Mongolie, Corée et Japon
Mangala
bien-être, bénédiction, bonheur
Mara
la mort ; force négative, le mal
Mettā
l'amour désintéressé et la bienveillance. Une des qualités que possède un esprit pur (voir Brahma-vihara) ; une des parami. Metta-bhavana, le développement systématique de metta par une technique de méditation
Moha
l'ignorance, l'illusion. Synonyme d'avijja. Avec raga et dosa, l'une des trois principales impuretés mentales
Nama
l'esprit. Nama-rupa, esprit et matière, le continuum psycho-physique. Nama-rupa-viccheda, la séparation de l'esprit et de la matière qui s'effectue à la mort ou dans l'expérience du nibbana
Nibbāna
extinction ; délivrance de la souffrance ; la réalité ultime ; l'inconditionné. (Sanskrit nirvana)
Nirodha
cessation, éradication. Souvent utilisé comme synonyme de nibbana. Nirodha-sacca, la vérité de la cessation de la souffrance, la troisième des Quatre Nobles Vérités. Voir sacca
Nivarana
obstacle, empêchement. Les cinq obstacles au développement de l'esprit sont le désir (kamacchanda), l'aversion (vyapada), la paresse mentale ou physique (thina-middha), l'agitation (uddhacca-kukkucca), le doute (vicikiccha)
Olarika
grossier. Contraire de sukhuma
Pali
ligne ; texte ; les textes qui consignent l'enseignement du Bouddha ; d'où le langage de ces textes. Des preuves historiques, linguistiques et archéologiques indiquent que c'était une langue effectivement parlée dans le nord de l'Inde aux environs du temps du Bouddha. A une date ultérieure ces textes furent traduits en sanskrit, qui était une langue uniquement littéraire
paññā
la sagesse. La troisième des trois disciplines par lesquelles on pratique l'Octuple Noble Sentier (voir magga). Il y a trois sortes de sagesse : la sagesse reçue (suta-maya pañña), la sagesse intellectuelle (cinta-maya pañña) et la sagesse vécue (bhavana-maya pañña). Seule la dernière peut totalement purifier l'esprit ; elle est cultivée par la pratique de vipassana-bhavana. La sagesse est l'une des cinq forces mentales (voir bala), l'un des sept facteurs d'éveil (voir bojjhanga), et l'une des dix parami
Parami/paramita
perfection, vertu ; qualité mentale bénéfique qui aide à anéantir l'égoïsme et conduit ainsi à la libération. Les dix parami sont : la charité (dana), la moralité (sila), le renoncement (nekkhamma), la sagesse (pañña), l'effort (viriya), la tolérance (khanti), la vérité (sacca), la ferme détermination (adhitthana), l'amour désintéressé (metta), l'équanimité (upekkha)
Paticca samuppada
la Chaîne des Origines Conditionnées ; la genèse des causes. Le processus, qui commence par l'ignorance, selon lequel on ne cesse de se créer une vie de souffrance après l'autre
Puja
manière d'honorer, culte, cérémonie ou rituel religieux. Le Bouddha enseigna que la seule puja par laquelle on puisse l'honorer convenablement est la pratique effective de ses enseignements, du premier pas jusqu'au but final
Punna
vertu ; action méritoire dont l'accomplissement procure un bonheur immédiat et futur. Pour un laïc, puñña consiste à faire la charité (dana), vivre une vie morale (sila), et pratiquer la méditation (bhavana)
Rāga
le désir. Avec dosa et moha, l'une des trois principales impuretés mentales. Synonyme de lobha
Ratana
joyau. Ti-ratana : le Triple Joyau comprenant le Bouddha, le Dhamma et le Sangha
Rūpa
- la matière
- objet visuel
Sacca
la vérité. Les Quatre Nobles Vérités, ariya-sacca sont :
- la vérité de la souffrance (dukkha-sacca)
- la vérité de l'origine de la souffrance (samudaya-sacca)
- la vérité de la cessation de la souffrance (nirodha-sacca)
- la vérité de la voie menant à la cessation de la souffrance (magga-sacca)
Sadhu
ceci est bien dit, ceci est bien fait. Une expression d'assentiment ou d'approbation
Samādhi
la concentration, le contrôle de l'esprit. La deuxième des trois disciplines qui constituent la pratique de l'Octuple Noble Sentier (voir magga). Cultivé comme une fin en soi, conduit à l'obtention des états d'absorption mentale (jhana), mais pas à la libération totale de l'esprit. Il y a trois sortes de samadhi :
- khanika samadhi, concentration momentanée, concentration maintenue d'instant en instant ;
- upacara samadhi, concentration "avoisinante", d'un niveau proche d'un état d'absorption ;
- appana samadhi, concentration de réalisation, un état d'absorption mentale (jhana).
Samana
ermite, moine errant, mendiant. Celui qui a abandonné la vie de famille. Tandis qu'un brahmana compte sur un dieu qui va le "sauver" ou le libérer, un samana cherche à atteindre la libération par ses propres efforts. Le terme peut donc s'appliquer au Bouddha et à ses adeptes qui ont adopté la vie monastique, mais il inclut aussi des ermites qui ne sont pas adeptes du Bouddha. Samana Gotama ("ermite Gotama") était la manière dont s'adressaient habituellement au Bouddha ceux qui n'étaient pas ses adeptes.
Samatha
calme, tranquillité. Samatha-bhavana, le développement du calme ; synonyme de samadhi. Voir bhavana
Sampajanna
la compréhension de la totalité du phénomène esprit-matière, c'est-à-dire la vision pénétrante de sa nature impermanente au niveau des sensations
Samsara
cycle des renaissances ; monde conditionné ; monde de souffrance
Samudaya
apparition, origine. Samudaya-dhamma, le phénomène de l'apparition. Samudaya-sacca, la vérité de l'origine de la souffrance, la seconde des Quatre Nobles Vérités
Saṅkhārā
formation (mentale) ; activité volontaire ; réaction mentale ; conditionnement mental. L'un des cinq agrégats (khandha), et aussi le second maillon de la Chaîne des Origines Conditionnées (paticca samuppada). Sankhara est le kamma, l'action qui donne des résultats futurs et qui est ainsi de fait responsable de la forme de notre vie future. (Sanskrit samskara)
Sankharupekkha
littéralement, équanimité envers les sankhara. Un stade dans la pratique de Vipassana, subséquent à l'expérience de bhanga, au cours duquel de très anciennes impuretés latentes dans l'inconscient remontent à la surface de l'esprit et se manifestent sous la forme de sensations physiques. En maintenant l'équanimité (upekkha) envers ces sensations, le méditant ne crée pas de nouveaux sankhara, et permet aux anciens de disparaître. Le processus conduit ainsi graduellement à l'éradication de tous les sankhara
Saññā
(de samyutta-ñana, la connaissance conditionnée) la perception, le fait de reconnaître. Un des cinq agrégats (khandha). Ordinairement conditionnée par nos sankhara passés, véhicule donc une image faussée de la réalité. Dans la pratique de Vipassana, sañña se change en pañña, la compréhension de la réalité telle qu'elle est. Elle devient anicca-sañña, dukkha-sañña, anatta-sañña, asubha-sañña : la perception de la non-permanence, de la souffrance, de l'absence d'ego, et de la nature illusoire de la beauté physique
Sarana
abri, refuge, protection. Ti-sarana : le Triple Refuge, c'est-à-dire le refuge en Bouddha, Dhamma et Sangha
Sati
la conscience attentive. L'un des composants de l'Octuple Noble Sentier (voir magga), et aussi l'une des cinq forces mentales (voir bala) et l'un des sept facteurs d'éveil (voir bojjhanga). Anapana-sati, la conscience de la respiration
Satipaṭṭhāna
l'établissement de la conscience. Satipatthana comprend quatre aspects liés les uns aux autres :
- l'observation du corps (kayanupassana) ;<:li>
- l'observation des sensations qui apparaissent sur le corps (vedananupassana) ;
- l'observation de l'esprit (cittanupassana) ;
- l'observation du contenu de l'esprit (dhammanupassana).
Tous les quatre sont inclus dans l'observation des sensations, puisque les sensations sont directement reliées au corps aussi bien qu'à l'esprit. Le Maha-Satipatthana Suttanta (Digha Nikaya, 22) est la principale source de référence pour l'explication de la base théorique de vipassana-bhavana
Sato
conscient. Sato sampajano : conscient tout en comprenant la nature impermanente de la structure psycho-physique dans sa totalité, au moyen de l'observation des sensations
Siddhattha
littéralement "celui qui a accompli sa tâche". Le nom personnel du Bouddha historique. (Sanskrit Siddhartha)
Sīla
la moralité ; s'abstenir d'actions physiques et orales qui nuisent à soi-même et à autrui. La première des trois disciplines qui constituent la pratique de l'Octuple Noble Sentier (voir magga). Pour un laïc, la pratique de sila dans la vie quotidienne consiste à observer les Cinq Préceptes
Sotapanna
celui qui a atteint le premier degré de sainteté et a fait l'expérience du nibbana. Voir ariya
Sukha
bonheur, plaisir. Contraire de dukkha
Sukhuma
fin, subtil. Contraire de olarika
Sutta-Mayā paññā
littéralement, sagesse acquise en écoutant les autres. Sagesse reçue. Voir pañña
Sutava/sutavant
instruit ; celui qui a entendu la vérité, qui possède suta-maya pañña. Contraire de assutava
Sutta
discours du Bouddha ou de l'un de ses disciples majeurs. (Sankrit sutra)
Tanha
littéralement "soif". Englobe à la fois le désir, l'avidité, et son image contraire, l'aversion. Le Bouddha identifia tanha comme étant la cause de la souffrance (samudaya-sacca) dans son premier sermon, le "Discours pour mettre en mouvement la roue du Dhamma" (Dhammacakkappavatana Sutta). Dans la Chaîne des Origines Conditionnées (paticca samuppada) il expliqua que tanha trouve son origine dans les réactions aux sensations physiques
Tathagata
littéralement "ainsi-allé" ou "ainsi-venu". Celui qui, en marchant sur le chemin de la réalité, a atteint la réalité ultime, c'est-à-dire une personne éveillée, illuminée. Le terme par lequel le Bouddha se désignait habituellement lui-même
Theravada
littéralement "enseignement des anciens". Les enseignements du Bouddha, tels qu'ils ont été préservés dans les pays du sud de l'Asie (Birmanie, Sri Lanka, Thailande, Laos, Cambodge). Généralement reconnu comme la forme la plus ancienne des enseignements
Ti-lakkhana
voir lakkhana
Tipitaka
littéralement "trois paniers". Les trois collections des enseignements du Bouddha, soit :
- Vinaya-pitaka, la collection de la discipline monastique ;
- Sutta-pitaka, la collection des discours ;
- Abhidhamma-pitaka, la collection de l'enseignement profond, c'est-à-dire l'exégèse philosophique systématique du Dhamma.
Ti-ratana
voir ratana
Udaya
qui apparaît. Udayabbaya, qui apparaît et disparaît, c'est-à-dire la non-permanence (également udaya-vyaya). La compréhension de cette réalité au niveau de l'expérience s'effectue par l'observation des sensations qui ne cessent de changer à l'intérieur de soi
Upadana
l'attachement, plus ou moins fort
Upekkhā
l'équanimité ; l'état où l'esprit est libre de désir, d'aversion, d'ignorance. L'un des quatre états d'esprit purs (voir Brahma-vihara), des sept facteurs d'éveil (voir bojjhanga), et des dix parami.
Uppada
apparition, surgissement. Uppada-vaya, qui apparaît et disparaît. Uppada-vaya-dhammino, qui a la nature d'apparaître et disparaître
Vaya/vyaya
disparition, déclin. Vaya-dhamma, le phénomène de disparition
Vedanā
sensation. L'un des cinq agrégats (khandha). Décrit par le Bouddha comme ayant à la fois des aspects physiques et mentaux ; vedana offre donc le moyen d'examiner le phénomène psycho-physique dans sa totalité. Dans la Chaîne des Origines Conditionnées (paticca samuppada), le Bouddha explique que tanha, la cause de la souffrance, apparaît en tant que réaction à vedana. En apprenant à observer vedana objectivement, il est possible d'éviter toute nouvelle réaction et de faire soi-même directement l'expérience de la réalité de la non-permanence (anicca). Cette expérience est essentielle au développement du détachement, qui conduit à la libération de l'esprit.
Vedanānupassanā
l'observation des sensations sur le corps. Voir satipatthana
Viññāṇa
la conscience, la cognition. L'un des cinq agrégats (khandha).
Vipassana
introspection, vision intérieure qui purifie l'esprit ; particulièrement l'introspection de la nature impermanente de la structure psycho-physique, sujette à souffrance et dénuée d'ego. Vipassana-bhavana : le développement systématique de la vision intérieure au moyen de la technique de méditation qui consiste à observer notre propre réalité en observant les sensations physiques
Viveka
le détachement ; intelligence discriminatoire
Yatha-bhuta
littéralement "tel que cela est". La réalité existante. Yatha-bhuta-ñana-dassana : connaissance et réalisation de la vérité telle qu'elle est